2009-06-10

Même la nuit…

Je ne sais pas si c'est que je passe trop de temps sur le japonais ou si c'est juste que ça commence à rentrer mais je suis rendu que je rêve en japonais…

En effet, dans les derniers jours, cela fait deux fois que je me réveille avec des souvenirs assez clairs d'un rêve dans lequel je parlais japonais. La première fois, ce n'était que quelques mots pas nécessairement utilisés de la bonne façon mais la deuxième, je me souviens clairement d'au moins une phrase bien faite.

Je demandais à quelqu'un s'il pleuvait sur une route que je devais emprunter. みち に あめ が ふります か ("Michi ni ame ga furimasu ka", "Est-ce que de la pluie tombe sur la route?")

Ce qui est étrange c'est que ces rêves sont clairement influencés par mon expérience réelle d'usage du japonais. Pas que ce sont des choses que j'ai déjà dites, je n'ai jamais eu à demander s'il pleuvait. Mais j'ai surtout parlé japonais pendant les jeux de rôle en grandeur nature et il n'y avait alors pratiquement personne qui me comprenait. Je rêve donc systématiquement que je parle japonais à quelqu'un qui ne comprend pas…

Il faudrait que je trouve moyen de discuter avec plus de monde en japonais. J'arriverais alors peut-être à rêver des conversations…

Je sais que quand j'étais adolescent et que je commençais à être vraiment à l'aise en anglais, j'ai aussi commencé à rêver en anglais. Je ne me souvenais pas de mes rêves mais je parle en dormant alors ma famille m'a confirmé que je rêvais en anglais. J'assume donc que c'est un bon signe que je rêve en japonais, la langue doit commencer à prendre sa place dans mon subconscient…

2009-05-29

De retour…

Non, je ne suis pas mort même si mon silence récent aurait pu le laisser croire. Dison seulement que j'ai été très monopolisé par ma vie professionnelle et mes loisirs dernièrement.

Ma deuxième session au CCCJM est terminée depuis environ un mois donc je n'ai pas vraiment appris de truc très nouveaux à part de ce que je vois dans mon manga que je continue à lire matin et soir dans le métro.

Par contre, la saison des jeux de rôle grandeur nature est recommencée et j'ai repris mon personnage asiatique. J'ai donc passé la dernière fin de semaine à parler presqu'exclusivement japonais. Je suis d'ailleurs heureux de voir que, grâce à mes cours, je suis bien plus à l'aise que je l'étais l'an passé.

Et puis, une amie rencontrée justement dans ce cours (et qui commente parfois sur ce blog) est venue avec moi et mon groupe. Nous étions donc deux à pouvoir communiquer assez bien en japonais, ce qui ajoute beaucoup.

J'ai d'ailleurs dû pour la première fois utiliser le japonais comme avantage tactique. Nous étions deux assiégés à l'intérieur d'un bâtiment par une troupe plutôt hostile alors que mon amie était cachée dans la forêt à proximité. Je me suis donc exclamé かみこ、まて ください ("Kamiko, mate kudasai", "Kamiko, attend s'il te plaît") puis quelques autres instructions qui nous ont permis d'éviter plus de problèmes. Nos assiégeants n'avaient aucune façon de savoir ce que je disais ni de déduire que je parlais à quelqu'un à l'extérieur. C'est le genre de truc qu'on sait qu'on pourra faire mais c'est quand on en a vraiment besoin et qu'on peut le faire qu'on réalise qu'un langage supplémentaire peut être vraiment pratique.

J'ai aussi eu à me faire comprendre de gens qui ne parlaient pas le japonais. Je commence à être bon pour faire des signes qui expliquent les mots que je dis. Chemin, village, maison, feu, jour, heure et les autres morts du genre sont quand même assez facile à faire comprendre mais quand on tombe dans les concepts plus abstraits, c'est plus compliqué.

J'ai quand même réussi à faire comprendre à une élève de mon personnage ce que je disais quand je parlais de son pouvoir et de sa force qui émanaient de son cœur et se propageait dans son corps. Mais j'ai eu beau me débattre, je n'ai jamais réussi à faire comprendre à un marchand que je voulais qu'il me raconte les traditions de son pays…

J'ai vraiment hâte d'avoir de nouveau la chance de me retaper une fin de semaine en japonais, surtout qu'à deux qui sommes sensiblement au même niveau, les possibilités sont encore plus grandes.

2009-04-16

Au Papier Japonais

Non, ceci n'est pas un article sur la production japonaise de papier. Je délaisse tout de même les considérations purement linguistiques le temps d'un message pour vous parler d'un petit magasin que j'aime bien et qui s'appelle Au Papier Japonais.

C'est à Montréal, près du métro Laurier. On y trouve (quelle surprise) plein de choses relatives au papier japonais. Ceux qui s'intéressent à l'origami y trouveront leur compte. Il y a toutes sortes de magnifiques papiers de tailles prévues pour cet art.

On y donne aussi des cours qui vont de l'encre à la fabrication de livre en passant par la création de cerfs-volants et les images cousues sur washi.

Personnellement, ce qui m'intéresse le plus, ce sont les livres sur la calligraphie, les pinceaux et les livres vides. D'ailleurs, pour ceux d'entre vous qui, comme moi, sont amateurs des jeux de rôle en grandeur nature et qui cherchent parfois des "livres de sort" qui n'ont pas l'air modernes, ils ont des livres avec une couverture en bois ou papier qui son superbe et qui couteront une fraction de ce que coutera un couvre-livre en cuir dans une boutique médiévale. Certains de ces livres ont même des pages faites de papier plus artisanal qui est bien plus approprié que du papier blanc moderne.

La dernière fois que j'y suis allé, je me suis gâté. Je me suis acheté un tableau pour pratiquer mes hiragana, mes katakana et éventuellement mes kanji. Ce panneau est un peu plus grand qu'une feuille 8½ par 11 et vient avec un support et un pinceau. Ce qui est merveilleux, c'est que tous ce que ça prend pour y écrire, c'est de l'eau. Quand on y passe le pinceau mouillé, le revêtement blanc devient transparent exposant le panneau noir derrière.

L'effet visuel est très semblable à celui de l'encre mais tout disparaît quand ça sèche, ce qui ne prend que quelques minutes. On peut donc s'en donner à cœur joie sans se soucier de gaspiller de l'encre ou du papier. Ce n'est pas donné mais c'est vraiment parfait pour pratiquer.

Allez y faire un tour, ils en ont un en démonstration. Vous y trouverez peut-être aussi d'autres trucs qui vous intéresseront.

2009-03-31

Ni ou De

Je reste dans le thème des particules dont on peut facilement confondre l'usage. Comme je l'ai mentionné dans l'article précédent, に (Ni) identifie le complément indirect. Mais c'est une particule qui a vraiment plusieurs usages. Entre autre, il identifie le lieu d'existence.

Qu'est-ce que je veux dire par le lieu d'existence? C'est qu'en japonais, il y a une différence entre le lieu d'existence et le lieu d'action. L'un est identifié par に (Ni) et l'autre pas で (De).

Par lieu d'existence, je veux dire l'endroit où quelqu'un ou quelque chose est. Par exemple うち に います (Uchi ni imasu, Je suis à la maison).

Par lieu d'action, je veux dire l'endroit où quelque chose se produit. Par exemple うち で たべます (Uchi de tabemasu, Je mange à la maison).

Il s'agit encore une fois d'une subtilité qui n'existe ni en français ni en anglais. Il est donc souvent peu intuitif pour nous de savoir s'il faut utiliser に (Ni) ou で (De). Mais la règles, à ce que je sache du moins, est vraiment aussi simple: Si on parle d'une action qui se passe à un endroit, on utilise で (De). Si on parle de quelque chose qui est simplement à un endroit, on utilise に (Ni).

Évidemment, il y a probablement plusieurs verbes qui sont considérés comme produisant des phrases "d'existence" plutôt que des phrases "d'action". J'imagine que je vais les découvrir en faisant des erreurs la première fois.

2009-03-09

Direct ou indirect?

Vous êtes familiers avec le complément d'objet direct et le complément d'objet indirect? Wikipedia les définit comme suit:

Le complément d'objet direct (COD) est un complément du verbe d'action transitif direct employé à la voix active : il subit l'action accomplie par le sujet actif. Exemple : « Un grand soleil d'hiver éclaire la colline » Il se définit par le fait qu'il devient sujet du verbe lors de la transposition à la voix passive : « Le chat mange la souris / la souris est mangée par le chat ».

En français, le complément d'objet indirect (COI) est une fonction, à l'instar du COD. Il suit généralement le verbe, sauf quand il est pronominalisé. Il répond à la question « à qui/quoi », « pour qui/quoi », « de qui/quoi », etc. posée après le verbe. Il complète le verbe indirectement, par l'intermédiaire d'une préposition (à, de, pour, vers, par, en, etc.)

Pour garder le tout simple, (certains diront qu'il est déjà trop tard pour la simplicité) je vais considérer les compléments circonstanciels comme des compléments indirects.

En français, la différence entre un complément direct ou indirect a souvent peu d'impacte mais elle peut en avoir, notamment pour l'accord du participe passé. Je me souviens des trois années que mes professeurs ont passées à essayer de faire entrer ça dans la tête des élèves au secondaire.

En japonais, la différence est un peu plus évidente car on utilise des particules différentes pour marquer les deux. Le complément direct est marqué avec を (Wo) et l'indirect est marqué avec に (Ni). C'est simple, non? Pas toujours.

Le truc, c'est que ce ne sont pas toujours les mêmes cas qui sont directs ou indirects quand on compare les deux langues. Vous direz: "Quoi? Ça n'a pas de sens!" Mais ce n'est pas si étrange que ça. Même qu'on peut voir cette même différence entre le français et l'anglais.

Par exemple, quand je dis "Je regarde la lune", lune est un complément direct. Par contre, dans "I look at the moon", moon est un complément indirect. On a la même situation avec "Je cherche ma montre" et "I'm searching for my watch". C'est fou ce qu'on réalise quand on prend le temps d'analyser un peu.

Dans ces cas-ci, le japonais s'entend avec le français et ce sont des compléments directs. つきを みます (Tsuki wo mimasu, Je regarde la lune). わたしの とけいを さがします (Watashi no tokei wo sagashimasu, Je cherche ma montre).

Par contre, il y a des cas où c'est différent. Par exemple, le verbe あう (au, rencontrer) qui prend un complément indirect. わたしの ともだちに あいます (Watashi no tomodatchi ni aimasu) ou comme dirait mon professeur: "I meet to my friend".

Je ne connais pas encore beaucoup de verbes pour lesquels c'est comme ça mais je suis certain que je vais en voir d'autres plus tard. C'est le genre de chose qu'on ne peut pas vraiment apprendre autrement qu'en étant exposé à la langue le plus possible.

2009-03-05

Encore Wa et Ga

Avant de lire ce message, je vous conseille de lire mon premier message sur Wa ou Ga.

Dans une langue très différente, la façon de dire quelque chose peut être très différente. Ça me rappelle quand on apprenait l'anglais et que plusieurs nous sortaient des "I have hungry" parce qu'ils tentaient de garder la structure de "J'ai faim". Mais évidemment, en japonais, l'écart peut être bien plus grand.

Il y a plusieurs choses qu'on dit avec des verbes en français et en anglais mais qui se disent avec des adjectifs en japonais. Un exemple très commun est quand on dit: "J'aime les pommes".

En japonais, on utiliserait l'adjectif すき ("suki") qui veut dire que ce à quoi il se rapporte est apprécié. Même si ça va avoir un drôle de son, traduisons-le par "appréciable".

On dit donc りんご が すき てす ("ringo ga suki desu") qui se traduirait alors littérairement par "Les pommes sont appréciables". Comme c'est moi qui parle, il est sous-entendu que je parle de moi. C'est donc la façon de dire que j'aime les pommes.

Si on demande à quelqu'un s'il aime les pommes, comme dans la plupart des cas, on a juste à ajouter le か ("ka") à la fin pour transformer la phrase affirmative en question. On obtient donc りんご が すき てす か ("ringo ga suki desu ka") ou "Est-ce que les pommes sont appréciables". Encore une fois il est sous-entendu que c'est appréciable par la personne à qui je pose la question.

C'est quand on veut parler de quelqu'un d'autre qu'on réaliser pourquoi il faut le は ("wa") et le が ("ga") en japonais.

Si je veux dire "Joe aime les pommes", il faut que j'ajoute un thème à la phrase et pour cela, j'utilise は ("wa"). Cela donne ジョ さん は りんご が すき てす ("Jo san wa ringo ga suki desu") qui pourrait être traduit par "En ce qui concerne Joe, les pommes sont appréciables".

Le sujet ne change pas, c'est toujours りんご ("ringo", "pommes") qui est marqué par が ("ga") mais on a ajouté un thème ジョ さん ("Jo san", "Joe") qui, lui, est marqué par は ("wa").

Ce n'est pas le seul cas où cette façon de parler est utilisée. Il y a des adjectifs similaires pour ce qu'on n'aime pas, ce dans quoi on est habile (ou pas) et plusieurs autres trucs.

Je vais certainement vous revenir avec d'autres cas intéressant concernant ces deux particules.

2009-02-24

16000 ¥

Comme je l'ai déjà dit, il y a un bon moment que j'ai terminé mon manga. Depuis, je lis dans mon livre sur les conjugaisons mais comme il n'y a pas de furigana, je ne peux que lire des bouts. J'ai donc décidé d'acheter d'autres livre de la même série que le manga que j'ai déjà lu puisque je les ai tous en français.

J'ai jeté un coup d'œil sur Amazon. Les livres n'y sont pas tous et ceux qui y sont coutent les yeux de la tête. Ça peut aller jusqu'à 30$ US le livre et il y en a 14!

Je prends donc une chance et je tape amazon.jp. Grosse surprise, Amazon Japon est en Japonais. Évidemment, il y a un lien "In English"… qui traduit presque 40% du site mais pas le reste. Bon ben pour une fois que ça va m'être concrètement utile de savoir lire un peu de Japonais, je me lance.

C'est certain que le katakana est très pratique puisque presque tous les termes techniques viennent de l'anglais: サインイン ("Sainin" ou "Sing-in"), Eメールアドレス ("E meeru adoresu" ou "Email address"), パスワード ("Pasuwaado" ou "Password"), ここをクリックしてください ("Koko wo kurikku shite kudasai" ou "Please click here"), etc.

Par contre, il y a beaucoup de kanji que je ne connais pas alors c'est un peu perdant. Je finis quand même par trouver tous les livres. Je passe les commentaires d'un consommateur au travers d'un traducteur juste pour m'assurer que je suis bien en train d'acheter les bons livres et il semble que oui.

Je sais que les frais de port seront globalement plus bas si je commande tout d'un coup alors je les mets tous dans mon panier, je rentre mon adresse et je demande le total: 16003 ¥ soit à peu près 220$ Can. Ce n'est pas si pire que ça. Ça reste vraiment moins cher qu'ici.

Le pire, c'est que le prix était en fait à l'entour de 7900 ¥. Le reste vient des frais de port. Je paye plus de 100% de frais et c'est quand même économique. Imaginez à quel point les mangas sont moins cher là-bas. Remarquez que le sirop d'érable est probablement pas mal plus cher qu'ici…

Je suis donc à l'écran de confirmation et j'hésite à cliquer sur le bouton. C'est juste inquiétant de mettre un chiffre comme 16000 sur ma carte de crédit même si je sais pertinemment que c'est loin d'être 16000$. Je finis par me convaincre et je passe la commande.

Il s'avère que je ne m'étais pas trompé, c'est 220$ qui sont chargés à ma carte. Les douanes m'ont quand même ajouté près de 20$ à tout ça mais je m'y attendais. D'après la compagnie de livraison, je devrais recevoir ça demain.

J'ai hâte de voir les livres et encore plus de pouvoir me remettre vraiment à la lecture.

2009-02-04

Un peu trop…

Je commence à me demander si je ne passe pas trop de temps en Japonais. Ce matin, je me suis réveillé d'un rêve où je me rappelle clairement avoir dit une ou deux phrases en Japonais.

Puis dans le métro, j'ai fait un peu d'étude pour mon cours (mais je n'ai rien écrit). On nous a donné à lire des menus de fast food. Tout est en anglais écrit en katakana. Eh bien en m'assoyant devant mon poste de travail, j'ai failli écrire mon mot de passe au son comme s'il était en katakana. (Je ne vous donnerai évidemment pas le mot de passe ni comment j'allais l'écrire.)

Les deux, coup sur coup, ça fait se poser des questions. Plus sérieusement, je crois que c'est juste que ça commence à devenir un peu plus naturel pour moi. Espérons que ça m'aidera pour le cours ce soir.

2009-02-03

Kara

Pour ceux qui sont aussi geek que moi, non, ce message ne concerne ni Starbuck, ni Supergirl. Tant qu'à être geek, autant l'assumer…

から (kara) est une particule japonaise. Sa signification la plus commune pourrait être traduite pas "depuis" ou "à partir de". Cela peut être autant dans l'espace que dans le temps. オタワ から きました (Otawa kara kimashita) veut dire "Je suis venu d'Ottawa." et きのう から ここ に います (kinou kara koko ni imasu) veut dire "Je suis ici depuis hier.".

から (kara) peut aussi vouloir dire "puisque". Par exemple ここ に います から たべます (koko ni imasu kara tabemasu) veut dire "Puisque je suis ici, je mange (ou je vais manger)".

Ces deux usages ont très peu en commun quand on les regarde comme ça. Il n'est pas rare qu'une particule puisse servir a plusieurs choses aussi diverses. Ce que je trouve intriguant, c'est qu'en anglais, le mot "since" peut aussi remplir ces deux fonctions très peux reliées. Pour reprendre deux des exemples précédents, "I've been here since yesterday." et "Since I'm here, I'll eat."

C'est quand même étrange que ces deux langues si différentes aient évolué séparément pour toutes-deux se retrouver avec un mot qui peut remplir ces deux mêmes fonctions si peu reliées.

Je me demande s'il y a d'autres langues qui ont cette même similitude. Clairement pas le Français.

2009-01-27

Constatations dans le métro

Autre différence dans ma deuxième session, nous avons des devoirs. Jusqu'à maintenant, ce sont de petits trucs. Par exemple, cette semaine, en plus d'un petit texte à lire, nous avons eu un petit exercice à remplir.

En gros, il y avait, en image, la journée d'un petit bonhomme et elle était décrite en Japonais en dessous mais les verbes étaient manquants. Il fallait les compléter. Le genre de trucs qu'on faisait en deuxième année mais en Japonais.

Depuis mercredi, je traine ça dans mes affaires et je lis le texte quand ça adonne dans le métro. Hier, en revenant du bureau, je me retrouve avec une place assise. Comme j'avais déjà fini de lire le texte, je sors le petit questionnaire ainsi qu'un stylo et je le remplis.

Je n'ai pas une griffe très impressionnante. Même en Français, mes lettres ne sont pas très belles. Mes Hiragana sont donc loin d'être parfaits. Je savais déjà qu'écrire dans un véhicule en mouvement n'est pas nécessairement la meilleure idée mais là j'ai constaté qu'écrire du Japonais dans ces conditions peut donner des résultats, disons, très peu impressionnants, surtout quand on est au stylo et qu'on ne peut pas effacer.

Mais au milieu de tout ça, j'ai quand même réalisé quelque chose qui, je crois, m'aidera à écrire plus clairement. De la même façon qu'en Français on peut faire certaines lettres de plusieurs façons, (Regardez le "G" de chacune des polices de votre ordinateur si vous ne voyez pas ce que je veux dire.) en japonais, certains kana peuvent varier.

En général, la différence vient surtout du fait qu'on soulève ou pas son crayon à un certain moment. Par exemple り (ri) est plus souvent vu sans le trait diagonal. Les deux traits verticaux sont alors séparés. Il arrive aussi que こ (ko) soit fait sans soulever le crayon et qu'il ressemble alors à un "Z"

Puis, il y a き (ki) et さ (sa). Dans leur cas, il arrive que la ligne diagonale en bas à gauche ne soit pas attachée au reste de la lettre. さ Ressemble alors à un petit "t" avec un accent grave en dessous. Plus ou moins…

J'ai pas mal toujours fait ces kana sans soulever le crayon à cet endroit, simplement parce que c'est comme ça que je l'ai appris, et j'ai toujours eu de la difficulté à faire ce morceau du symbole. Hier, dans le métro, c'était encore pire alors j'ai essayé de les faire séparés et j'ai réalisé que c'était pas mal plus clair. Je crois que je vais continuer à les faire comme ça.

Par contre, ça ne m'aidera pas pour ち (chi) qui, lui, est toujours fait sans soulever, à ce que j'ai vu du moins. Et puis il y a mes ね (ne) et み (mi) qui ont encore l'air de hiéroglyphes extraterrestres…

2009-01-23

La simplicité

Le deuxième cours est passé et mon enthousiasme grandit. La méthode est très différente mais je crois qu'elle m'ira très bien. J'avais peur au début que nous passions tout notre temps à écrire et pas assez de temps à écouter. Je suis incapable d'écouter ce qui se dit pendant que j'écris, peu importe la langue. C'est pourquoi j'ai toujours pris très peu de notes, préférant écouter toute la matière plutôt qu'en noter la moitié. J'écris aussi très lentement, peu importe la langue.

Mais, bien que nous n'ayons pas de cahier, des pages d'exercices ou de notes nous sont passés et bien que je note très peu de choses, j'ai de l'information écrite pour réviser.

J'ai aussi eu l'occasion de discuter avec plusieurs des nouveaux visages dans ce cours et je crois qu'on a un bon groupe et que ce sera intéressant. Un autre aspect qui est très différent du premier est qu'au lieu de faire répéter une nouvelle phrase à chaque élève un par un avec toute la classe qui écoute, le prof nous fait discuter deux par deux en faisant une rotation dans les duos. Non seulement c'est mieux pour ceux qui ne sont pas à l'aise à parler devant la classe, ça permet aussi de connaître plus vite les autres élèves.

J'en arrive maintenant au titre de cet article. Je ne veux pas parler de tout ce qu'on a vu dans le cours dès maintenant mais j'ai réalisé encore une fois que j'ai toujours tendance à me compliquer la vie plus qu'il ne faut en ce qui concerne le Japonais.

Ça me fait penser au fait que nous, francophones, avons tendance à mettre des "that" partout quand on parle Anglais. J'ai l'impression que je cherche souvent à mettre des équivalents de nos conjonctions, prépositions, pronoms relatifs et autres alors que ce n'est pas requis du tout en Japonais.

Il y a longtemps que je suis familier avec les particules から (kara, à patir de) et まで (made, jusqu'à). Je savais les utiliser pour dire "Je suis vais de tel endroit jusqu'à tel endroit.", "Je serai à tel endroit jusqu'à tel moment.", etc. Mais je n'aurais pas su dire, par exemple, "La banque est ouverte de deux heures à trois heures".

En fait, il me manquait surtout le verbe ou l'adjectif représentant l'état d'être ouvert. J'ai appris cette semaine que je n'en avais pas besoin. ぎんこう は にじ から さんじ まで です (Ginkou wa niji kara sanji made desu) traduit au mot donnerait à peu près: "La banque est de deux heures à trois heures". C'est tout! J'avais donc tous les éléments mais je croyais qu'il m'en fallait plus.

J'aime ça quand tout est plus simple que je le croyais.

2009-01-20

Fin de l'hibernation…

Bon, je sors tranquillement de la torpeur qui suit le temps de fêtes.

Je n'ai pas découvert énormément de nouvelles choses sur le Japonais pendant mes vacances mais je m'y remets doucement.

J'ai fini il y a quelques jours mon manga en Japonais. Je dirais bien que je suis content d'avoir fini de lire mon premier livre en Japonais mais ça serait un peu exagéré. Même avec mon dictionnaire, je n'aurais vraiment pas tout compris sans la copie française pour me valider.

J'ai donc recommencé à lire "Japanese Verbs at a Glance". La dernière section, sur les expressions, me semble d'ailleurs plus intéressante que la première fois que j'ai essayé de m'y attaquer.

Je crois quand même que je vais tenter de me trouver d'autres mangas de la même série car je trouve que c'est un bon exercice. Il va juste me rester à voir ce qui est le plus avantageux: payer un prix démesuré sur les sites américains ou les faire venir du Japon…

J'ai commencé ma deuxième session au CCCJM. Le cours s'annonce très différent du premier. Au lieu d'un anglophone qui nous apprend le Japonais en Français, ce sera une Japonaise qui nous l'apprendra en Anglais. De mon côté, ça ne devrait pas être un problème car c'est en anglais que j'ai pris mes bases de Japonais.

Mais au-delà de la langue d'enseignement, la méthode semble très différente. Le professeur utilise beaucoup le tableau pour y écrire des exemples alors que pendant le premier cours, presque toute la matière était donnée oralement.

Je suis aussi curieux de connaître le groupe. Environ la moitié des élèves sont des gens qui étaient avec moi dans le premier cours mais ça fait quand même beaucoup de nouveau monde.

Plus d'info après le deuxième cours…