2008-09-24

La pratique rend parfait

Comme le dit mon prof: "Deux heures par semaine, ce n'est pas assez pour apprendre une langue." Il faut pratiquer.

J'ai trouvé mes propres manières de pratiquer. Le fait que ma douce moitié suive le cours avec moi ne nuit pas. En sortant du dernier cours, on s'est parlé en japonais un peu tout le long du trajet à pied pour revenir chez nous.

On a commencé par pratiquer les phrases qu'on avait vues dans le cours en les adaptant à ce qu'on croisait. Question: "はな です か" Réponse: "いいえ、き です". "Est-ce que c'est une fleur?", "Non, c'est un arbre." Des trucs simples.

Puis on improvise envoyant une femme conduisant une voiture déjà passablement endommagée qui s'arrête au feu rouge quelques mètres après la ligne d'arrêt. "あぶない おんな の くるま です" et on éclate de rire. "C'est la voiture d'une femme dangereuse." On l'a dit juste à côté d'elle et sa vitre était ouverte mais il est fort peu probable qu'elle ait compris.

On se pratique aussi avec les petites "flash cards" qu'ils nous ont fourni. On a même trouvé une façon de pratiquer qui est adaptée à nos deux niveaux. Je fais pratiquer le hiragana à ma femme tout en pratiquant mon katakana. C'est parfait.

Et puis j'ai mes propres manières de me pratiquer. Il y a les GN comme j'ai déjà dit dans mon message précédent et, évidemment, l'écoute d'anime en version originale. Mais la majorité de mon temps de pratique se fait dans le métro en allant travailler.

Il y a plusieurs mois, je m'étais mis à la lecture d'un vieux manga que j'avais en japonais et en français à l'aide de mon dictionnaire de poche. Je tentais de comprendre le japonais et je vérifiais en français. Debout avec deux mains pour trois livres, un en japonais, un autre en français et le dernier anglais-japonais. C'est spectaculaire!

Même si je lisais au début seulement une bulle par voyage de 15 minutes, ça m'a permis de me rendre bien plus fluide en hiragana. J'ai aussi fini par apprendre quelques mots comme ça même si je comprenais rarement les phrases moindrement complexes.

Après un chapitre qui prit plusieurs semaines à lire, je suis passé à des livres plus théoriques pendant pas mal toute l'été puis je suis revenu au chapitre 2 de mon manga et je vois que la théorie m'a aidé. Je n'en suis pas encore à lire directement le japonais et il est relativement fréquent que mon petit dictionnaire de poche ne contienne aucun des mots d'une bulle. Mais il arrive de plus en plus souvent que je comprenne une (petite) bulle par moi-même.

Je dirais que j'avance probablement 4 fois plus vite que quand j'ai commencé à le lire et je trouve ça très encourageant. Par contre, je me demande ce que je vais faire quand j'aurai passé au travers. Remarquez que j'en ai encore pour quelques mois avant d'en arriver là…

2008-09-15

C'est quoi un "bélé 3" ?

Bon, je n'ai pas grand-chose à dire sur le cours de cette semaine. Pas qu'il n'était pas bien mais on a surtout travaillé à lire et écrire le hiragana. Comme je maîtrise relativement bien ça depuis un an, ça ne fait pas grand-chose à raconter. Je vais donc expliquer quelque chose qui semble, au premier coup d'œil ne pas avoir de lien avec le japonais mais qui en a un dans mon cas.

Vous avez probablement remarqué dans les commentaires de ce blog les mots "bélé", "Bélénos" et "GN". Soit c'est très clair pour vous, soit c'est… incompréhensible. (Je n'ose pas dire "du chinois" parce qu'il y a clairement des lecteurs de ce blog qui parlent chinois…) Je me propose donc de vous éclairer car ce sont des thèmes qui risquent de revenir souvent.

"Les Terres de Bélénos" (souvent raccourci à "bélé") est un jeu de rôle en grandeur nature (abrévié à "GN") auquel je participe. Ça peut être comparé à "Dungeon & Dragons" mais c'est à plus grande échelle. Les joueurs se costument et se maquillent, il y a de vraies petites forteresses en bois, de vraies armures et tout. Seul les armes et la magie ne sont pas vraies.

Maintenant, vous vous demandez probablement pourquoi je parle de ça ici. C'est qu'au début de cet été, j'ai décidé de joindre deux de mes passions. Je me suis fait pour Bélénos un personnage venu de l'Asie (appelée Shataï dans ce jeu) et j'ai passé quatre fins de semaines cet été à parler juste en japonais.

Ça a été une très bonne façon de pratiquer. Je vais d'ailleurs récidiver au moins quelques fois l'été prochain. Bien sur, la majorité des gens ne comprenait rien et j'aurais pu dire n'importe quoi et ça aurait passé mais, moi, je voulais que ce soit du vrai japonais même s'il restait primitif.

Ça m'a aussi donné un objectif à court terme. Apprendre le japonais est un projet de plusieurs années. Mais je savais qu'en un hiver, je pouvais en apprendre assez pour faire le GN en japonais. C'est plus motivant quand on peut utiliser tout de suite ce qu'on apprend.

Puis, j'ai réalisé que je n'étais pas seul à apprendre cette langue. La première fois que je me suis présenté à un personnage en japonais et qu'au lieu de dire "Hein?!?!?" comme les autres, il m'a répondu en japonais, j'ai été vraiment surpris. En fait, la seule chose qui m'a surpris d'avantage est que 2-3 autres m'ont fait le coup pendant la fin de semaine.

C'est d'ailleurs un peu ce qui m'a motivé à faire ce blog et plusieurs des lecteurs sont aussi des joueurs à Bélénos. Pour cela et parce que ce jeu, avec l'écoute d'animes, reste un des usages principaux du japonais pour moi, ce thème risque de revenir de temps en temps sur ce blog et je voulais éclairer la lanterne de ceux qui ne sont pas familiers avec ce genre d'activités.

2008-09-11

Premier cours

Bon, je reviens enfin après une semaine très occupée. Ceux qui me connaissent de Bélénos savent de quoi je parle. Pour les autres, vous le saurez bientôt car j'ai l'intention de faire un post sur ça à court terme.

Cela fait presque une semaine que je veux écrire ce message et enfin je trouve le temps. Jeudi dernier, ma femme et moi avons commencé nos cours de japonais au CCCJM.

Premiers constat: il y a pas mal de monde qui s'intéresse au japonais. Le cours est plein, nous sommes à peu près 25.

Deuxième constat: il y a toutes sortes de monde qui s'intéresse au japonais. On a des gens d'un peu tous les âges et d'origines très diverses. C'est quelque chose que je trouve super intéressant. Comme il y a des gens qui parlent déjà diverses langues, le professeur (tout comme les élèves) peut faire des liens avec l'espagnol, le chinois ou d'autres langues.

Le niveau de connaissance du japonais est aussi assez varié dans la classe. Il y a quelques personnes qui n'ont clairement pratiquement aucune notion. Il y en a aussi plusieurs (je dirais 7-8) qui semblent être à un niveau comparable au mien ou plus haut. Il y a évidemment tout le spectre entre les deux. Encore une fois, je trouve ça très bien. Le fait d'avoir de l'avance sur plusieurs me rassure un peu, je ne crois pas que ça ira trop vite pour moi. D'un autre côté, si j'avais eu énormément d'avance sur tout le monde, j'aurais risqué de m'ennuyer dans le cours.

Je ne crois pas que ça arrivera. Même si on a surtout vu le hiragana que je maîtrise déjà, j'ai trouvé le premier cours très intéressant et j'y ai déjà appris quelques trucs.

Par exemple, je ne savais pas que ん ne se prononçait pas seulement "n" mais pouvait aussi se prononcer "m" devant certains autres son comme les "b". Jusqu'ici, j'avais toujours pris ces prononciations écrites pour du mauvais romaji.

Je tente aussi de corriger la prononciation de mes "u" que je prononce trop comme des "u" français et pas assez comme des "ou".

Et bien évidemment, j'ai appris quelques mots de vocabulaire tel que あき (automne), そこ (là), あそこ (là, plus loin), うに (oursin), てつど (chemin de fer), ちかてつ (métro), えき (station), あさ (matin), けさ (ce matin), etc…

Nous avons étudié un peu cette semaine, chose que je n'avais pas faite depuis avant mes études en informatique. Ils nous ont donné des "flash cards" pour apprendre le hiragana et le katakana. C'est vraiment parfait pour nous car je peux faire pratiquer à ma femme son hiragana tout en en profitant pour perfectionner mon katakana.

Le deuxième cours est ce soir et j'avoue que j'ai hâte. Je vous tiens au courant de la progression.