2008-12-19

メリークリスマス

Mes vacances commencent ce soir. Je risque donc de ne pas être présent dans les prochaines semaines. Mais ne vous inquiétez pas, je reviens en janvier.

D'ici-là, amusez-vous bien et passez une bonne année!

さようなら

2008-12-12

Une langue modulaire

Le japonais est une langue que je dirais "modulaire". J'entends par là qu'il y a moyen de construire des mots en assemblant des mots ou des parties de mots. C'est clairement quelque chose qui se fait dans pas mal toutes les langues mais à ce que je vois, c'est particulièrement vrai en japonais. Cela combiné au fait que le verbe est la seule partie obligatoire de la phrase en japonais fait en sorte qu'on peut souvent dire une phrase complète avec un seul mot qui risque d'être plutôt long.

J'ai constaté ça il y a plus d'un an en tentant de comprendre une chanson japonaise. En fait, j'avais une traduction de la chanson mais je tentais de faire le lien entre le japonais et la traduction.

Je suis tombé sur la phrase あなた を あいしつずけたい ("Anata wo aishitsuzukatai").

Je me permets ici une parenthèse concernant を. En romanji, je l'écris "wo" mais le "w" est à peine prononcé. À tel point que plusieurs l'écrivent simplement "o". Personnellement, je choisis de l'écrire "wo" surtout pour différencier を de お. Je voulais juste le préciser pour l'avenir. Retournons donc au sujet.

あなた を ("Anata wo") était relativement simple à comprendre. En gros c'est "toi" qui a la fonction de complément direct. Mais あいしつずけたい ("aishitsuzuketai") faisais un peu plus peur et mon dictionnaire en ligne ne le traduisait pas. J'ai réussi à le comprendre en le décomposant et je vous explique comment.

あい ("ai") est "amour". C'est simple.

する ("suru") est à peu près le verbe "faire". C'est le verbe à tout faire qui peut être combiné avec plein de mots. あいする ("aisuru") veut donc dire "aimer".

La forme polie de する ("suru") est します ("shimasu"). La forme polie de "aimer" est donc あいします ("aishimasu").

つずける ("tsuzukeru") est le verbe continuer. Ce verbe a la particularité de pouvoir être concaténé à la forme pré-masu d'un autre verbe pour signifier une continuation l'action. あいしつずける ("aishitsuzukeru") veut donc dire "continuer d'aimer".

Comme j'en ai parlé dans un autre post, la forme "tai" transforme en quelque sorte le verbe en un adjectif qui signifie souhaitant faire l'action du verbe. Donc あいしつずけたい ("aishitsuzuketai") veut dire "vouloir continuer d'aimer".

あなた を あいしつずけたい ("Anata wo aishitsuzukatai") signifie donc "Je veux continuer de t'aimer."

Je pense qu'être à l'aise avec ce genre de construction de mots est vraiment important pour être efficace en japonais. Honnêtement, ce n'est pas encore mon cas. Cet exemple-ci peut avoir l'air impressionnant mais ce que je peux faire en direct quand j'écoute ou je parle est très limité. Mais bon. Petit pas par petit pas, j'imagine que j'y arriverai.

2008-11-26

Naoko Chino

Bon, j'en avais parlé dans mon tout premier post sur ce blog, il serait temps que je donne mes commentaires sur les livres que j'ai lu sur le Japonais.

Les livres qui m'ont vraiment aidé sont "Japanese verbs at a glance" et "All about particles" tous-deux par Naoko Chino.

"Japanese verbs at a glance" couvre, vous l'aurez deviné, les verbes. C'est un livre que j'ai trouvé extrêmement intéressant et utile. Il m'a grandement aidé à comprendre le fonctionnement des verbes.

On y explique les deux groupes de verbes ainsi que les exceptions. Un très grand nombre de formes sont présentées et ce à plusieurs niveaux de politesse. On explique bien ce que signifie une forme et comment elle est utilisée. On montre comment la former pour les deux groupes ainsi que pour する et くる (suru et kuru).

Il y a ensuite des exemples de phrases pour démontrer l'usage. Chaque phrase est écrite en Japonais (kanji, hiragana et katakana), en Romanji et traduite en anglais.

Le livre est bien pour un autodidacte car il commence avec les formes les plus basiques et introduit d'autres formes en allant en général des plus simples et/ou plus utiles vers les plus complexes et/ou plus obscures. De plus les formes sont regroupées de façon intuitive. Par exemple, les formes pour demander sont ensemble, celles pour suggérer sont ensemble, etc…

Par contre, ce n'est pas un livre pour les non initiés. Il faut avoir une base minimum du Japonais en général et des verbes en particulier pour le suivre.

Aussi, le livre est en anglais. Il faut donc être à l'aise en anglais pour l'utiliser. Dans mon cas, ce n'était pas un problème du tout mais ça vaut la peine de le mentionner.

Il n'y a que deux choses que j'ai trouvées dommage. De un, il n'y a pas d'exemple seulement en hiragana alors que peu de gens tentant de comprendre comment conjuguer un verbe japonais savent lire les kanji. Je me trouvais souvent à lire le romanji seulement et je trouvais ça dommage. Ça m'a incité à essayer de lire les kanji mais je crois quand même que le livre aurait bénéficié de versions hiragana des exemples.

De deux, j'ai trouvé la dernière section qui introduit des expressions plutôt sèche. Les expressions, sont listées et expliquée une à une mais il n'y a pas vraiment de fil directeur. C'est surtout une masse d'information non reliée et j'ai trouvé que ça s'étudiait un peu mal. Honnêtement, j'ai décidé de laisser tomber cette section avant d'arriver à la fin. J'ai l'intention d'y revenir quand j'aurai un peu plus d'expérience.

Dans l'ensemble, ce livre est très intéressant et utile. Je le recommande à quiconque cherche à mieux maîtriser les verbes japonais et il peut servir de référence par la suite. J'ai d'ailleurs l'intention de le relire moi-même d'ici quelques temps quand je serai un peu plus avancé. Je suis certain que j'en apprendrai autant qu'à la première lecture.

"All about particles" parle évidemment des particules. C'est aussi un très bon livre mais je l'ai un peu moins aimé. Je crois que c'est surtout dû au sujet traiter par contre.

Il contient deux grandes sections: les particules globales et les particules servant à terminer les phrases. Chaque particule est prise à son tour et on explique chacun de ses usages (parfois plus de dix) et on donne des exemples.

Je l'ai troué un peu plus difficile à étudier car ça fait beaucoup de très courts sujets. Par exemple, la dizaine d'usages de が (ga) peuvent être très peu reliés mais ils sont tous expliqués l'un derrière l'autre à coup d'une demie page chacun. C'est un peu lourd mais j'avoue que je ne sais pas trop quelle aurait pu être l'alternative.

Les commentaires généraux sur la forme (en anglais pas d'exemples en hiragana, etc.) sont sensiblement les mêmes. Par contre, une chose qui est bien est que l'auteur a indiqué les formes qui sont plus obscures ou qui servent rarement. Il est donc possible d'ignorer celles-ci au début pour se concentrer sur ce qui servira le plus.

En le finissant, j'avais l'impression d'avoir appris moins qu'avec l'autre. Par contre, je crois qu'il sera un très bon livre de référence surtout pour essayer de comprendre le Japonais.

Naoko Chino ne semble pas avoir écrit beaucoup de livres sur le Japonais mais si j'en vois d'autres, j'ai l'intention de les acheter aussi.

2008-11-18

Deux façons de donner

En japonais, il y a, de base, deux verbes pour "donner". あげる (ageru) est pour quand le don est fait à quelqu'un d'autre que celui qui parle. くれる (kureru) au contraire est pour quand le don est à la personne qui parle (ou quelqu'un qui est "dans le même groupe").

Ça fait longtemps que je le sais. J'ai appris la règle et je l'applique. Par contre, je ne savais pas pourquoi il y avait cette différence jusqu'à ce que mon prof nous le précise. あげる veut en quelque sorte dire "faire monter" alors que くれる veut dire faire descendre.

Le japonais est une langue où la politesse et l'humilité sont très importantes. Il parait que ça vient du fait qu'à l'époque des samouraïs, ceux-ci pouvaient vous couper la tête s'ils n'aimaient pas votre réponse. Les gens étaient donc très polis.

On tente donc de toujours se placer plus bas que son interlocuteur. Quand on donne quelque chose, on le fait donc monter. À l'opposé, quand quelqu'un nous donne quelque chose, il le fait descendre.

J'aime bien comprendre la raison des éléments particuliers comme ça. Ça donne une compréhension plus complète que de juste appliquer la règle sans se poser la question.

2008-11-12

La lecture avance…

Bon, je trouve enfin un peu de temps pour écrire. J'avoue que j'ai un peu négligé mon blog dans les dernières semaines mais, bon. Ça arrive à tout le monde d'être un peu dans le jus…

J'ai vu plein de choses intéressantes dans mon cours dernièrement mais je ne vais pas en parler en détail pour l'instant. Je vais juste parler du fait qu'il y a quelques semaines, nous avons commencé à voir un peu plus de verbes.

La plupart étaient des verbes relativement basiques que je connaissais déjà (voir, entendre, manger, boire, attendre, mourir, etc.) Par contre, j'en ai appris deux: よぶ (yobu, appeler) et はいる (hairu, entrer).

Deux jours après les avoir vu, j'ai eu une agréable surprise. J'ai déjà mentionné que je lis un manga que j'ai en japonais et en français. Eh, bien alors que j'y lisais, je suis tombé sur ces deux verbes (sous une autre forme) dans la même page! Ça m'a fait réaliser concrètement que j'avance.

Au-delà des mots spécifiques que j'ai appris dans le cours, je réalise récemment que ma compréhension de mon manga est bien plus grande que quand j'ai commencé. C'est dû à toutes sortes de petits trucs. Évidemment, il y a le vocabulaire mais aussi ma compréhension des particules et des structures de phrases en général s'améliore.

Cette semaine, il m'est arrivé de lire 4-5 bulles en ligne et de les comprendre sans avoir à regarder dans mon dictionnaire. Quand je pense qu'au début, même avec le dictionnaire, j'avais de la misère à comprendre la moitié de ce que je lisais…

2008-10-28

Écrire une intonation

Ces semaines-ci, mes messages ne sont pas aussi fréquents que je le voudrais. J'ai plein de choses à dire mais je ne trouve pas le temps de l'écrire. Voici quand même un petit truc que je suis content de commencer à comprendre.

Le titre de ce message fait référence à deux choses. De un, au fait qu'il y a des choses qu'on ne représente en français que par une intonation mais qui sont représentées grammaticalement en japonais. De deux, au fait que pour bien expliquer ça, il va falloir que je trouve moyen de représenter par écrit nos intonations. Pour ce faire, je vais utiliser les caractères gras qui représenteront la partie de la phrase sur la quelle on met l'emphase en la prononçant. J'espère que ce sera clair.

Tout ça tourne encore une fois autours du は (wa), cette particule commune à laquelle il est si difficile de trouver un équivalent français. J'ai très souvent lu qu'elle pouvait être utilisée pour mettre de l'emphase ou pour sous-entendre une alternative mais je ne comprenais pas trop avant mon dernier cours.

Je vais utiliser l'exemple du cours. Voici les mots principaux impliqués:
ごじ に (goji ni) = à cinq heure
えいが に (eiga ni) = au film
いきません (ikimasen) = ne pas aller ("Je ne vais pas" dans ce cas-ci)

Donc ごじ に えいが に いきません (goji ni eiga ni ikimasen) veut dire: "Je ne vais pas au film à cinq heure."

Ajoutons maintenant le wa. ごじ に えいが に は いきません (goji ni eiga ni wa ikimasen) veut dire: "Je ne vais pas au film à cinq heure." Notez l'emphase représentée en gras. On dit donc que ce n'est pas au film qu'on va mais on sous-entend qu'on va ailleurs.

Par contre dans ごじ に は えいが に いきません (goji ni wa eiga ni ikimasen) veut dire: "Je ne vais pas au film à cinq heure.", on semble plus dire que ce n'est pas à cinq heure qu'on va au film mais on sous-entend qu'on y va à un autre moment.

Je trouve que c'est particulièrement intéressant. Ça m'aide à comprendre cette fameuse différence entre le sujet marqué par ga et le thème marqué par wa. Mais surtout, je trouve très intéressant de voir que des choses qui peuvent être très peu claire par écrit en français peuvent être si simples à représenter en japonais.

Une des raisons qui me fait m'intéresser aux langues est que j'ai, il y a longtemps, réalisé que parfois la façon la plus claire d'exprimer ce que je veux dire est en anglais, pas en français. Je crois que si on est capable de formuler des idées plus clairement, on peut aussi les penser plus clairement. Je me suis dit que plus on connaissait de langues, plus on devait avoir d'options, surtout avec des langues très différentes. Je vois que je ne semble pas me tromper.

Ce message est de loin celui dont je suis le moins certain de la clarté. J'aimerais donc avoir vos commentaires pour être certain que je suis sur la bonne voie et que je reste compréhensible.

2008-10-15

De l'anglais en Kanji

Avant de commencer, si vous n'êtes pas familiers avec les différents concepts d'écriture japonaise, je vous conseille de lire ce post-ci avant de continuer.

Comme j'en ai déjà parlé, je profite de mon temps de voyagement en métro pour lire un manga en japonais à l'aide d'un dictionnaire.

Quand il y a des kanji, je me fie normalement aux furigana qui sont en hiragana. Cela me permet de trouver le mot dans le dictionnaire. Quand j'y troue plusieurs homophones, j'utilise les kanji pour déterminer lequel est le bon. Il arrive aussi que je réussisse à déduire la signification d'un mot qui n'est pas dans le dictionnaire en le comparant aux mots semblables qui utilisent les mêmes kanji.

À force de lire, je commence à reconnaître quelques kanji. Ce sont en général ceux que je vois souvent et qui sont simples.

Il y a un cas qui m'a frappé. Ça concerne le kanji 力 qui veut plus ou moins dire "puissance" ou "pouvoir". Oui, je sais, il ressemble à "ka", que ce soit en hiragana (か) ou en katakana (カ). C'est d'ailleurs probablement pour ça que je l'ai retenu.

Toujours est-il que je l'ai vu deux fois dans la même page et que les furigana qui y étaient associés n'étaient pas les mêmes. En tant que tel, ce n'est pas surprenant puisqu'un même kanji peut se lire de plusieurs façons mais dans un des deux cas, c'était en fait un mot anglais.

Les furigana pour la première occurrence étaient ちから (chikara, pouvoir en japonais). À la deuxième occurrence, c'était バワー (pawa-, le mot "power" écrit en katakana).

Je ne croyais pas que les kanji pouvaient être utilisés pour les mots étrangers avant de voir ça. Remarquez que les mangas ne sont probablement pas la meilleure source pour un japonais correct alors je ne sais pas si ça se fait couramment dans la langue.

C'est quand même particulier pour quelqu'un qui a l'habitude d'une vision plus occidentale de l'écriture de penser qu'à la base, on peut lire la phrase sans savoir dans quelle langue un des mots est mais comprendre quand même la signification.

Oups!

J'ai réalisé que j'ai fait une erreur au début de ce blog. Dans le post Jap for dummies, je parlais des types d'écritures japonaises et j'ai écrit "furikana" au lieu de "furigana". Je voulais juste le préciser pour n'induire personne en erreur. J'ai aussi fait la correction dans le post en question.

2008-10-09

Une partie de la réponse…

Comme en réponse à mes interrogations, une bonne partie du cours de la semaine passé portait justement sur les phrases avec が (ga) et は (wa).

Je ne dirais pas que je comprends toutes les subtilités mais avec les verbes いる (iru) et ある (aru) qui sont plus ou moins les équivalents du verbe être, (un pour ce qui est animé, l'autre pour ce qui ne l'est pas) je comprends la différence.

Partons donc des mots ほん (hon, livre) et つくえ (tsukue, table) et parlons d'un livre sur une table:

つくえ に ほん が あります
Tsukue ni hon ga arimasu.
Il y a un livre sur la table.

ほん は つくえ に あります
Hon wa tsukue ni arimasu.
Le livre est sur la table.

Dans le premier cas, on introduit le livre à la conversation. Dans le deuxième cas, notre interlocuteur est déjà conscient de l'existence de ce livre et on précise où il se trouve.

C'est le premier gros truc que j'apprends dans mon cours et je vois que j'ai bien fait de le suivre.

2008-10-03

マーフィ の ほうそく

La loi de Murphy: "If something can go wrong, it will." Je viens de découvrir qu'elle s'applique aussi en japonais. Hier, j'ai distribué aux autres élèves de mon cour des petites cartes (que ma femme m'a gentiment faites) pour leur donner l'adresse de ce blog. J'en ai aussi donné une au prof qui l'a regardé avec des points d'interrogation dans les yeux avant de me dire que c'est "Wakaritai", pas "Wakaratai".

Sur le coup, je me suis dit: "Bof, je vais juste changer le titre du blog et on fera des cartes avec le nouveau nom pour plus tard." Et puis ça m'a frappé: "Merde! C'est dans l'adresse!" Après pas mal de taponnage, j'ai changé l'adresse du blog tout en créant un site de redirection à l'ancienne adresse.

Toujours optimiste, j'ai choisi de transformer ce problème en opportunité. Je fais donc un post pour expliquer comment cette erreur s'est produite. Il s'agit en fait d'une erreur de conjugaison.

Tout part du verbe わかる (wakaru, comprendre). Voici quelques conjugaisons possibles de ce verbe.

La forme ます (masu) est la forme formelle (plus polie) du verbe: わかります (wakarimasu). Plusieurs autres conjugaisons sont basées sur la racine de cette forme. Dans mon livre sur les verbes, ils appellent cette racine la forme pré-masu: わかり (wakari). Cela n'est pas un mot, c'est le cœur du verbe. C'est un peu comme "aim" pour le verbe "aimer" en français. On peut y ajouter "er", "ais", "erai", "ons", etc. pour en faire différente conjugaisons.

La forme ない (nai) est la version négative informelle. En gros, わからない (wakaranai) veut dire, "ne pas comprendre". La forme pré-nai (わから, wakara) est aussi utilisée pour plusieurs conjugaisons.

La forme たい (tai) transforme en quelque sorte le verbe en un adjectif signifiant à peu près "désireux de [verbe]". C'est du moins ma compréhension. Dans le cas de notre verbe, cela signifierait "désireux de comprendre", un titre approprié à ce blog. Là où le problème est survenu est sur le fait que la forme tai est faite à partir de la forme pré-masu alors que je croyais que c'était à partir de la forme pré-nai.

La forme correcte est donc わかりたい (wakaritai), pas わからたい (wakaratai).

Ouf! J'espère que c'est clair. En tous cas, je suis heureux qu'il n'y ait qu'un seul mot dans le nom de mon blog. Je ne devrais donc plus avoir à me taper de corrections d'adresse et vous ne devriez plus avoir à vous taper ce genre d'explications.

2008-10-01

WA ou GA, là est la question

Tous ceux qui étudient le japonais depuis un moment savent ce que sont les particules. Ce sont des mots, normalement très courts qui supportent une grosse partie de la structure d'une phrase. Par exemple, la particule を (Wo ou O) indique que le mot précédent est le complément direct alors que か (Ka) placé à la fin d'une phrase indique que c'est une question.

Deux des particules les plus communes son は (Wa) et が (Ga). Elles ont aussi la particularité d'être très difficiles à bien maîtriser pour un francophone ou un anglophone.

は marque le thème de la phrase alors que が marque le sujet de la phrase. Le problème est qu'en français et en anglais, on ne fait pas vraiment la différence entre les deux. Je vous donne l'exemple que mon prof a donné pendant le cours. ぞう は はな が ながい です。

Ça se traduirait en gros par: "L'éléphant, son nez est long." Ici, "éléphant" est le thème et "nez" est le sujet. Ça a l'air relativement simple comme ça et j'avoue que ça m'aide à me souvenir de laquelle est laquelle mais dans un cas où il y a juste un sujet ou juste un thème c'est pas mal moins clair. En plus, il semble que parfois on change la particule utilisée dans une phrase négative.

C'est un des trucs sur lesquels je voulais trouver des règles plus complètes. J'ai trouvé ceci. En fait, c'est quelque chose que j'ai vu il y a longtemps lors des mes premières lectures sur les particules mais je réalise que ça fait du bien de le relire. Je comprends bien les concepts mais je suis loin de pouvoir les utiliser de façon naturelle dans une phrase.

J'imagine que c'est le genre de chose qui viennent surtout à force d'entendre et de parler la langue.

2008-09-24

La pratique rend parfait

Comme le dit mon prof: "Deux heures par semaine, ce n'est pas assez pour apprendre une langue." Il faut pratiquer.

J'ai trouvé mes propres manières de pratiquer. Le fait que ma douce moitié suive le cours avec moi ne nuit pas. En sortant du dernier cours, on s'est parlé en japonais un peu tout le long du trajet à pied pour revenir chez nous.

On a commencé par pratiquer les phrases qu'on avait vues dans le cours en les adaptant à ce qu'on croisait. Question: "はな です か" Réponse: "いいえ、き です". "Est-ce que c'est une fleur?", "Non, c'est un arbre." Des trucs simples.

Puis on improvise envoyant une femme conduisant une voiture déjà passablement endommagée qui s'arrête au feu rouge quelques mètres après la ligne d'arrêt. "あぶない おんな の くるま です" et on éclate de rire. "C'est la voiture d'une femme dangereuse." On l'a dit juste à côté d'elle et sa vitre était ouverte mais il est fort peu probable qu'elle ait compris.

On se pratique aussi avec les petites "flash cards" qu'ils nous ont fourni. On a même trouvé une façon de pratiquer qui est adaptée à nos deux niveaux. Je fais pratiquer le hiragana à ma femme tout en pratiquant mon katakana. C'est parfait.

Et puis j'ai mes propres manières de me pratiquer. Il y a les GN comme j'ai déjà dit dans mon message précédent et, évidemment, l'écoute d'anime en version originale. Mais la majorité de mon temps de pratique se fait dans le métro en allant travailler.

Il y a plusieurs mois, je m'étais mis à la lecture d'un vieux manga que j'avais en japonais et en français à l'aide de mon dictionnaire de poche. Je tentais de comprendre le japonais et je vérifiais en français. Debout avec deux mains pour trois livres, un en japonais, un autre en français et le dernier anglais-japonais. C'est spectaculaire!

Même si je lisais au début seulement une bulle par voyage de 15 minutes, ça m'a permis de me rendre bien plus fluide en hiragana. J'ai aussi fini par apprendre quelques mots comme ça même si je comprenais rarement les phrases moindrement complexes.

Après un chapitre qui prit plusieurs semaines à lire, je suis passé à des livres plus théoriques pendant pas mal toute l'été puis je suis revenu au chapitre 2 de mon manga et je vois que la théorie m'a aidé. Je n'en suis pas encore à lire directement le japonais et il est relativement fréquent que mon petit dictionnaire de poche ne contienne aucun des mots d'une bulle. Mais il arrive de plus en plus souvent que je comprenne une (petite) bulle par moi-même.

Je dirais que j'avance probablement 4 fois plus vite que quand j'ai commencé à le lire et je trouve ça très encourageant. Par contre, je me demande ce que je vais faire quand j'aurai passé au travers. Remarquez que j'en ai encore pour quelques mois avant d'en arriver là…

2008-09-15

C'est quoi un "bélé 3" ?

Bon, je n'ai pas grand-chose à dire sur le cours de cette semaine. Pas qu'il n'était pas bien mais on a surtout travaillé à lire et écrire le hiragana. Comme je maîtrise relativement bien ça depuis un an, ça ne fait pas grand-chose à raconter. Je vais donc expliquer quelque chose qui semble, au premier coup d'œil ne pas avoir de lien avec le japonais mais qui en a un dans mon cas.

Vous avez probablement remarqué dans les commentaires de ce blog les mots "bélé", "Bélénos" et "GN". Soit c'est très clair pour vous, soit c'est… incompréhensible. (Je n'ose pas dire "du chinois" parce qu'il y a clairement des lecteurs de ce blog qui parlent chinois…) Je me propose donc de vous éclairer car ce sont des thèmes qui risquent de revenir souvent.

"Les Terres de Bélénos" (souvent raccourci à "bélé") est un jeu de rôle en grandeur nature (abrévié à "GN") auquel je participe. Ça peut être comparé à "Dungeon & Dragons" mais c'est à plus grande échelle. Les joueurs se costument et se maquillent, il y a de vraies petites forteresses en bois, de vraies armures et tout. Seul les armes et la magie ne sont pas vraies.

Maintenant, vous vous demandez probablement pourquoi je parle de ça ici. C'est qu'au début de cet été, j'ai décidé de joindre deux de mes passions. Je me suis fait pour Bélénos un personnage venu de l'Asie (appelée Shataï dans ce jeu) et j'ai passé quatre fins de semaines cet été à parler juste en japonais.

Ça a été une très bonne façon de pratiquer. Je vais d'ailleurs récidiver au moins quelques fois l'été prochain. Bien sur, la majorité des gens ne comprenait rien et j'aurais pu dire n'importe quoi et ça aurait passé mais, moi, je voulais que ce soit du vrai japonais même s'il restait primitif.

Ça m'a aussi donné un objectif à court terme. Apprendre le japonais est un projet de plusieurs années. Mais je savais qu'en un hiver, je pouvais en apprendre assez pour faire le GN en japonais. C'est plus motivant quand on peut utiliser tout de suite ce qu'on apprend.

Puis, j'ai réalisé que je n'étais pas seul à apprendre cette langue. La première fois que je me suis présenté à un personnage en japonais et qu'au lieu de dire "Hein?!?!?" comme les autres, il m'a répondu en japonais, j'ai été vraiment surpris. En fait, la seule chose qui m'a surpris d'avantage est que 2-3 autres m'ont fait le coup pendant la fin de semaine.

C'est d'ailleurs un peu ce qui m'a motivé à faire ce blog et plusieurs des lecteurs sont aussi des joueurs à Bélénos. Pour cela et parce que ce jeu, avec l'écoute d'animes, reste un des usages principaux du japonais pour moi, ce thème risque de revenir de temps en temps sur ce blog et je voulais éclairer la lanterne de ceux qui ne sont pas familiers avec ce genre d'activités.

2008-09-11

Premier cours

Bon, je reviens enfin après une semaine très occupée. Ceux qui me connaissent de Bélénos savent de quoi je parle. Pour les autres, vous le saurez bientôt car j'ai l'intention de faire un post sur ça à court terme.

Cela fait presque une semaine que je veux écrire ce message et enfin je trouve le temps. Jeudi dernier, ma femme et moi avons commencé nos cours de japonais au CCCJM.

Premiers constat: il y a pas mal de monde qui s'intéresse au japonais. Le cours est plein, nous sommes à peu près 25.

Deuxième constat: il y a toutes sortes de monde qui s'intéresse au japonais. On a des gens d'un peu tous les âges et d'origines très diverses. C'est quelque chose que je trouve super intéressant. Comme il y a des gens qui parlent déjà diverses langues, le professeur (tout comme les élèves) peut faire des liens avec l'espagnol, le chinois ou d'autres langues.

Le niveau de connaissance du japonais est aussi assez varié dans la classe. Il y a quelques personnes qui n'ont clairement pratiquement aucune notion. Il y en a aussi plusieurs (je dirais 7-8) qui semblent être à un niveau comparable au mien ou plus haut. Il y a évidemment tout le spectre entre les deux. Encore une fois, je trouve ça très bien. Le fait d'avoir de l'avance sur plusieurs me rassure un peu, je ne crois pas que ça ira trop vite pour moi. D'un autre côté, si j'avais eu énormément d'avance sur tout le monde, j'aurais risqué de m'ennuyer dans le cours.

Je ne crois pas que ça arrivera. Même si on a surtout vu le hiragana que je maîtrise déjà, j'ai trouvé le premier cours très intéressant et j'y ai déjà appris quelques trucs.

Par exemple, je ne savais pas que ん ne se prononçait pas seulement "n" mais pouvait aussi se prononcer "m" devant certains autres son comme les "b". Jusqu'ici, j'avais toujours pris ces prononciations écrites pour du mauvais romaji.

Je tente aussi de corriger la prononciation de mes "u" que je prononce trop comme des "u" français et pas assez comme des "ou".

Et bien évidemment, j'ai appris quelques mots de vocabulaire tel que あき (automne), そこ (là), あそこ (là, plus loin), うに (oursin), てつど (chemin de fer), ちかてつ (métro), えき (station), あさ (matin), けさ (ce matin), etc…

Nous avons étudié un peu cette semaine, chose que je n'avais pas faite depuis avant mes études en informatique. Ils nous ont donné des "flash cards" pour apprendre le hiragana et le katakana. C'est vraiment parfait pour nous car je peux faire pratiquer à ma femme son hiragana tout en en profitant pour perfectionner mon katakana.

Le deuxième cours est ce soir et j'avoue que j'ai hâte. Je vous tiens au courant de la progression.

2008-08-27

En japonais seulement

En fin de semaine, j'ai réécouté Mononoke Hime (Princess Mononoke). C'est un excellent film d'animation par Hayao Miyazaki. J'ai vu ce film plusieurs fois. Les 2-3 premières fois, je l'ai vu en anglais. Puis, je l'ai écouté plusieurs fois en japonais avec les sous-titres. Je crois que c'est le premier film que j'ai écouté en japonais sans que ce soit parce que je n'en avais pas d'autre version. Je l'ai probablement même déjà écouté en français.

Et bien cette fin de semaine, quand ma femme et moi avons décidé de le revoir, nous avons décidé d'essayer de ne pas mettre de sous-titres. Japonais seulement. Je trouve qu'une des plus grandes difficultés quand j'écoute un film japonais sous-titré est de vraiment écouter ce qui se dit tout en lisant les sous-titres. Écouter une chose pendant qu'on en lit une autre demande beaucoup de concentration.

Dans ce cas-ci, comme nous connaissions déjà l'histoire, nous savions que nous pourrions porter attention au japonais parlé sans être complètement perdu dans le film. Nous n'avions pas besoin de tout comprendre pour avoir le contexte, nous le connaissions déjà. Conclusion de l'expérience: j'ai vraiment du chemin à faire.

En fait, au début du film, j'étais surpris d'à quel point j'en comprenais mais quand les plus longues conversations sont arrivées, je n'attrapais qu'un mot par-ci par-là. C'était peut-être la fatigue, il était quand même tard. Ou peut-être que mon cerveau avait juste rempli son "buffer" après une heure.

Mais je ne perds pas espoir. Très souvent, je ne comprenais aucun mot mais je saisissais souvent la structure de la phrase quand même. Je pense que ce qu'il me manque surtout, c'est du vocabulaire et la capacité d'analyser plus rapidement une phrase. Parce que là, quand je réussissais à en comprendre une, je venais d'en manquer deux pendant que je l'analysais. Mais j'imagine que c'est la pratique qui est la seule façon d'améliorer ça. Alors je vais continuer à me pratiquer.

2008-08-21

Les Olympiques

En regardant les Olympiques, j'ai réalisé quatre choses.

1) Écouter des trucs qui se passent à 12 fuseaux d'ici, ce n'est pas un bon moyen d'optimiser ses heures de sommeil. Mais ça, ça n'a pas rapport avec le japonais.

2) Par contre, j'ai remarqué un truc qui m'intrigue. Vous savez peut-être que les Japonais placent leur nom de famille en premier et leur "prénom" en deuxième. Hors quand les noms d'athlètes sont affichés, ils sont dans l'ordre "prénom, nom de famille". Je trouvais ça un peu moche d'adapter leurs noms à nos conventions, surtout que le nom de famille est déjà affiché en majuscules et qu'on verrait donc la différence. Puis j'ai remarqué que les noms chinois et coréen, eux, sont écrits dans l'ordre original. Là, je ne comprends juste pas pourquoi ils ne le font pas aussi avec les Japonais…

3) Le dernier truc que j'ai réalisé est en rapport avec les kanji. On en voit beaucoup pendant ces olympiques. Comme je l'ai déjà dit, je ne les ai pas encore vraiment étudiés mais j'en connais quand même quelques-uns. Eh ben, j'ai réalisé que quand je comprendrai bien le japonais écrit en Kanji, j'aurai au moins une compréhension basique du chinois écrit. Je ne m'y étais jamais arrêté avant.

Sur l'avant de la place Tien An Men, il y a deux séries de 9 kanji. Je ne sais pas ce qu'il y est écrit mais j'ai remarqué des kanji signifiant à peu près "Chine", "Homme" ou "Personne" et "Grand" (ou peut-être "Gros"). C'est loin de me dire ce qui est écrit mais quand on voit du chinois et qu'on a la moindre idée de ce que ça veut peut-être dire, ça enlève toute signification à l'expression "C'est du chinois." Ça me donne encore plus le goût de pousser mon japonais plus loin car ça me fait apprendre des bouts d'une autre langue par ricochet.

4) Encore sur les kanji, vous avez remarqué les petites pancartes avec les noms de pays en anglais et en chinois? Ils m'ont fait me poser une question. Pour bien la comprendre, il faut d'abord que j'explique la façon japonaise d'écrire le nom du Japon: "Nihon".

Cela prend deux kanji: 日本. Le kanji 日 signifie entre autres "soleil" et peut se lire "ni". Puis 本 qui signifie entre autres "livre" et peut se lire "hon". Je ne crois pas que ce soit pour la signification de "livre" qu'il soit utilisé ici par contre.

Toujours est-il que je me suis dit que si 日本 se lit Nihon en japonais, ça se lit probablement très différemment en chinois et je me suis demandé si le nom du Japon s'écrivait de la même façon en chinois. Eh bien, après avoir porté attention aux fameuses petites pancartes, il semble que oui. Par contre, je n'ai aucune idée en ce qui concerne la prononciation chinoise de 日本.

En passant, ne vous inquiétez pas, c'est le japonais, pas le chinois, qui va rester le sujet de ce blog. C'est juste qu'à force de voir des kanji à tous les jours, j'en viens à me questionner sur les liens entre les deux langues :)

2008-08-18

Jap for dummies

Tout d'abord, merci à tous ceux qui on commenté. J'avoue que c'est très encourageant. Merci aussi pour les liens postés. Je n'ai pas encore eu l'occasion d'aller y jeter un œil mais je vais certainement le faire et donner mes commentaires ici.

Par contre, je vois que la tâche ne sera pas facile. Il semble que je m'adresse à un public assez diversifié, des non-initiés jusqu'à ceux qui en connaissent beaucoup plus long que moi. Je ne prétendrai d'ailleurs pas avoir compris tout ce qui a été écrit en japonais dans les commentaires. Qu'importe, je relèverai le défi.

Wakaratai ne se veut pas un site de formation. Le sujet sera l'apprentissage du Japonais mais je ne vous l'apprendrai pas ici. D'autres sites remplissent déjà ce rôle bien mieux que je pourrais le faire. Mais pour démarrer le tout, je crois quand même que quelques notions de bases doivent être données.

Cela permettra aux moins informés d'être capable de suivre ce qui se dit. Les plus expérimentés n'apprendront rien mais pourront au moins confirmer que je ne dis pas trop de niaiseries :)

Comme ce blog est, évidement, basé sur la communication écrite, je vais commencer par parler de l'écriture. C'est une partie qui ne m'intéressait pas vraiment au début mais mon ami Serj qui en connaissait déjà un bon bout sur le Japonais m'a fortement suggéré d'apprendre les scripts japonais pour m'aider à comprendre la langue en général. Je l'ai fait et, en effet, c'est plutôt incontournable.

Je sais que pour quelqu'un qui commence, le Japonais, c'est du Chinois. Dans un sens, c'est un peu vrai mais dans l'autre, ce n'est pas le cas du tout. Ce sont deux langues très différentes mais elles partagent certains concepts au niveau de l'écriture.

Ça a l'air atrocement compliqué mais il y a moyen de commencer simplement. Je vais seulement présenter ici les divers scripts utilisés pour écrire en Japonais.

Romanji

Ce n'est pas vraiment un script japonais mais on en voit beaucoup en commençant. Le Romanji, c'est simplement écrire du Japonais avec les caractères latins, les nôtres. Par exemple "Wakaratai", c'est du Romanji. Les Japonais n'écrivent normalement pas avec le Romanji mais ça aide en commençant à apprendre.

Hiragana

C'est le script de base, celui que les enfants apprennent en entrant à l'école. On peut écrire n'importe quoi en Japonais juste avec le hiragana. Il contient 46 symboles dont certains peuvent être modifiés par deux "accents". Contrairement à notre alphabet, un symbole de hiragana représente normalement une syllabe plutôt qu'une voyelle ou une consonne.

Par exemple, il y a un symbole pour "wa" (わ), un pour "ka" (か), etc. "Wakaratai", en hiragana, s'écrit わからたい comme vous pouvez le voir sur la bannière.

Katakana

Un concept un peu étrange pour nous, le katakana contient 46 symboles qui fonctionnent presqu'exactement comme le hiragana mais qui sont dessinés très différemment. Par exemple, en katakana "wa" est ワ et "ka" est カ.

Le katakana est utilisé pour représenter les mots de langues autres que le Japonais. C'est un peu comme quand on utilise le Romanji pour écrire du Japonais mais c'est utilisé beaucoup plus souvent car les Japonais importent beaucoup de mots d'autres langues, particulièrement de l'Anglais. Ils les incluent simplement dans leur langue en les écrivant en Katakana.

Par contre, cela leur pose un problème particulier. Le Japonais contient 106 syllabes. Bien que le Katakana permette un peu plus de versatilité, il est loin de pouvoir représenter les 3000 syllabes de la langue anglaise. Les mots anglais utilisés par les Japonais sont donc souvent méconnaissables par les anglophones.

Par exemple "Christmas" s'écrit en katakana: "クリスマス" qui se lit plus ou moins "Kurisumasu".

Kanji

On parlait de Chinois, c'est ça. Les Kanji sont des idéogrammes originalement importées de la culture Chinoise dont certains ont été simplifiés avec le temps. Chaque symbole représente une idée et peut se lire de plusieurs façons. C'est là que la grande complexité du Japonais écrit se trouve car il y a près de 5000 Kanji. Bien qu'un peu moins de 2000 soient couramment utilisés et que 700 sont apparemment suffisant dans la plupart des cas, c'est toute une courbe d'apprentissage pour un occidental.

Par exemple le Kanji suivant 人, signifie en gros "personne". Il peut se lire "jin", "hito" ou de quelques autres façons.

Les Kanji permettent d'écrire de façon plus concise en utilisant moins de symboles pour un mot de plusieurs syllabes. Ils permettent aussi de faire la différence entre les nombreux homophones. Par contre, en Japonais, on ne peut pas écrire seulement avec des Kanji comme en Chinois. Il faut utiliser le hiragana pour certains mots qui n'ont pas de Kanji, pour construire la structure de la phrase à l'aide de petits mots appelés "particules", pour accorder les verbes et les adjectifs et probablement pour d'autres trucs que je ne sais pas encore.

C'est la partie la plus avancée de l'écriture japonaise. Personnellement, je n'ai pas encore commencé à l'étudier réellement. À force de les voir, je suis capable de reconnaître peut-être 20-25 Kanji et je peux probablement en dessiner moins de dix.

Furigana

Pas un script en tant que tel mais un concept bien utile pour nous. Les Furikana sont une façon de clarifier les Kanji pour les jeunes lecteurs ou pour un Kanji rarement utilisé. Il s'agit simplement d'écrire le mot en hiragana ou katakana au dessus du Kanji. Il est ainsi possible de le lire au son. J'étais tellement heureux que ça existe quand j'ai décidé d'essayer de lire un Manga avec mon dictionnaire.


Bon, je crois que c'est assez pour le moment. Comme je disais, ce message risque de ne pas être représentatif de ce que j'écrirai ici dans l'avenir mais je me disais que je devais jeter une certaine base pour qu'on se comprenne au moins un peu.

2008-08-15

Bon, je me lance!

わからたい, wakaratai, je veux comprendre. Ça résume la raison pour laquelle je farfouille dans des sites web et des livres de Japonais depuis déjà plus d'un an.

J'ai récemment, réalisé que j'étais loin d'être seul. C'est assez surprenant le nombre de québécois qui s'intéressent au Japonais, surtout quand on considère que le Japon est pas mal de l'autre côté de la planète. Ceux qui me connaissent en personne savent que j'aime bien discuter de ce qui me passionne. J'ai donc décidé de tenter de former ici une petite communauté intéressée par le Japonais.

J'avoue que je ne suis pas encore tout à fait certain du niveau auquel se situeront les messages sur ce blog. J'espère réussir à le rendre intéressant autant pour ceux qui maîtrisent le Japonais depuis plusieurs années que pour ceux qui n'y connaissent rien et sont seulement curieux. Je vais me fier sur vos commentaires pour orienter le tir alors, s'il vous plaît, ne vous gênez pas.

Notez que ceci est mon premier blog et que je ne suis pas encore totalement à l'aise avec la formule. Par exemple, je n'ai aucune idée de ce avec quoi je devrais commencer…

J'imagine que le plus logique est de répondre à la grande question: Pourquoi?

Pourquoi apprendre le Japonais? J'ai vu bien des regards surpris en disant aux gens que j'apprenais le Japonais dans mes temps libres. "Tu étudies en langue?", "Non."; "C'est pour ton travail?", "Non."; "Tu planifies un voyage?", "Peut-être éventuellement."; "Alors pourquoi?" La meilleure réponse que j'ai trouvée est: "Pour le fun."

Si vous êtes ici, en train de lire ce blog, il y a au moins de bonne chance que vous me trouviez un peu moins étrange que ces gens-là.

Comme la plupart des gens de ma génération, mon premier contact avec la culture Japonaise a été au travers des anime, les versions traduites aux États-Unis et adaptées (pour ne pas dire défigurées) pour être "suitable for children". Puis, vers 1997, quand internet est entré chez moi, j'ai appris que les histoires originales étaient différentes et qu'elles se poursuivaient au-delà de ce qui avait été traduit.

Curieux, j'ai réussi à mettre la main sur quelques épisodes en Japonais sous-titrés. J'en suis rapidement arrivé au point où je préférais systématiquement voir les versions japonaises sous-titrées pour avoir l'histoire originale plutôt qu'une version américanisée. La culture japonaise dont je pouvais voir l'influence clairement pour la première fois, a commencé à m'intéresser.

Au début, un anime en Japonais était une histoire que je lisais simplement, les sous-titres étant ma seule façon d'y comprendre quoi que ce soit même si j'aimais le son de la langue parlée. Puis j'ai commencé à attraper un mot par-ci par là. J'appréciais de saisir la subtilité entre chan, san et sama qui ne se traduit pas vraiment. Et rarement, je comprenais une phrase. Plus je comprenais le Japonais, plus je trouvais que c'était une belle langue.

Puis, j'ai décidé de plonger. J'ai trouvé quelques sites où je me suis informé (certains sont dans la liste de liens sur ce blog). Je me suis procuré un dictionnaire et quelques livres dont je vous parlerai éventuellement. J'ai commencé à sérieusement m'informer sur le Japonais. Ce faisant, j'ai rencontré quelques personnes qui le faisaient aussi et j'ai commencé à penser à faire ce blog.

J'ai récemment réalisé que mon apprentissage ralentissait. J'avais de la difficulté à trouver les réponses à mes questions. J'ai donc décidé de m'inscrire à un cours. Dans les prochaines semaines, ma femme et moi devrions commencer à étudier réellement le Japonais. Je me suis donc dit que c'était le moment parfait pour finalement démarrer ce blog.

Ça résume pas mal comment je me suis rendu ici. Je crois que je vais arrêter là pour l'instant sinon vous allez finir par vous tanner de lire. Je vous avais averti que j'étais volubile sur ce qui me passionne. Attendez-vous d'ailleurs à vois parfois de très longues entrées sur ce blog.

En attendant, j'espère que le concept de ce blog en intéressera plusieurs parmi vous et j'attends vos commentaires.

さようなら