2008-08-27

En japonais seulement

En fin de semaine, j'ai réécouté Mononoke Hime (Princess Mononoke). C'est un excellent film d'animation par Hayao Miyazaki. J'ai vu ce film plusieurs fois. Les 2-3 premières fois, je l'ai vu en anglais. Puis, je l'ai écouté plusieurs fois en japonais avec les sous-titres. Je crois que c'est le premier film que j'ai écouté en japonais sans que ce soit parce que je n'en avais pas d'autre version. Je l'ai probablement même déjà écouté en français.

Et bien cette fin de semaine, quand ma femme et moi avons décidé de le revoir, nous avons décidé d'essayer de ne pas mettre de sous-titres. Japonais seulement. Je trouve qu'une des plus grandes difficultés quand j'écoute un film japonais sous-titré est de vraiment écouter ce qui se dit tout en lisant les sous-titres. Écouter une chose pendant qu'on en lit une autre demande beaucoup de concentration.

Dans ce cas-ci, comme nous connaissions déjà l'histoire, nous savions que nous pourrions porter attention au japonais parlé sans être complètement perdu dans le film. Nous n'avions pas besoin de tout comprendre pour avoir le contexte, nous le connaissions déjà. Conclusion de l'expérience: j'ai vraiment du chemin à faire.

En fait, au début du film, j'étais surpris d'à quel point j'en comprenais mais quand les plus longues conversations sont arrivées, je n'attrapais qu'un mot par-ci par-là. C'était peut-être la fatigue, il était quand même tard. Ou peut-être que mon cerveau avait juste rempli son "buffer" après une heure.

Mais je ne perds pas espoir. Très souvent, je ne comprenais aucun mot mais je saisissais souvent la structure de la phrase quand même. Je pense que ce qu'il me manque surtout, c'est du vocabulaire et la capacité d'analyser plus rapidement une phrase. Parce que là, quand je réussissais à en comprendre une, je venais d'en manquer deux pendant que je l'analysais. Mais j'imagine que c'est la pratique qui est la seule façon d'améliorer ça. Alors je vais continuer à me pratiquer.

2008-08-21

Les Olympiques

En regardant les Olympiques, j'ai réalisé quatre choses.

1) Écouter des trucs qui se passent à 12 fuseaux d'ici, ce n'est pas un bon moyen d'optimiser ses heures de sommeil. Mais ça, ça n'a pas rapport avec le japonais.

2) Par contre, j'ai remarqué un truc qui m'intrigue. Vous savez peut-être que les Japonais placent leur nom de famille en premier et leur "prénom" en deuxième. Hors quand les noms d'athlètes sont affichés, ils sont dans l'ordre "prénom, nom de famille". Je trouvais ça un peu moche d'adapter leurs noms à nos conventions, surtout que le nom de famille est déjà affiché en majuscules et qu'on verrait donc la différence. Puis j'ai remarqué que les noms chinois et coréen, eux, sont écrits dans l'ordre original. Là, je ne comprends juste pas pourquoi ils ne le font pas aussi avec les Japonais…

3) Le dernier truc que j'ai réalisé est en rapport avec les kanji. On en voit beaucoup pendant ces olympiques. Comme je l'ai déjà dit, je ne les ai pas encore vraiment étudiés mais j'en connais quand même quelques-uns. Eh ben, j'ai réalisé que quand je comprendrai bien le japonais écrit en Kanji, j'aurai au moins une compréhension basique du chinois écrit. Je ne m'y étais jamais arrêté avant.

Sur l'avant de la place Tien An Men, il y a deux séries de 9 kanji. Je ne sais pas ce qu'il y est écrit mais j'ai remarqué des kanji signifiant à peu près "Chine", "Homme" ou "Personne" et "Grand" (ou peut-être "Gros"). C'est loin de me dire ce qui est écrit mais quand on voit du chinois et qu'on a la moindre idée de ce que ça veut peut-être dire, ça enlève toute signification à l'expression "C'est du chinois." Ça me donne encore plus le goût de pousser mon japonais plus loin car ça me fait apprendre des bouts d'une autre langue par ricochet.

4) Encore sur les kanji, vous avez remarqué les petites pancartes avec les noms de pays en anglais et en chinois? Ils m'ont fait me poser une question. Pour bien la comprendre, il faut d'abord que j'explique la façon japonaise d'écrire le nom du Japon: "Nihon".

Cela prend deux kanji: 日本. Le kanji 日 signifie entre autres "soleil" et peut se lire "ni". Puis 本 qui signifie entre autres "livre" et peut se lire "hon". Je ne crois pas que ce soit pour la signification de "livre" qu'il soit utilisé ici par contre.

Toujours est-il que je me suis dit que si 日本 se lit Nihon en japonais, ça se lit probablement très différemment en chinois et je me suis demandé si le nom du Japon s'écrivait de la même façon en chinois. Eh bien, après avoir porté attention aux fameuses petites pancartes, il semble que oui. Par contre, je n'ai aucune idée en ce qui concerne la prononciation chinoise de 日本.

En passant, ne vous inquiétez pas, c'est le japonais, pas le chinois, qui va rester le sujet de ce blog. C'est juste qu'à force de voir des kanji à tous les jours, j'en viens à me questionner sur les liens entre les deux langues :)

2008-08-18

Jap for dummies

Tout d'abord, merci à tous ceux qui on commenté. J'avoue que c'est très encourageant. Merci aussi pour les liens postés. Je n'ai pas encore eu l'occasion d'aller y jeter un œil mais je vais certainement le faire et donner mes commentaires ici.

Par contre, je vois que la tâche ne sera pas facile. Il semble que je m'adresse à un public assez diversifié, des non-initiés jusqu'à ceux qui en connaissent beaucoup plus long que moi. Je ne prétendrai d'ailleurs pas avoir compris tout ce qui a été écrit en japonais dans les commentaires. Qu'importe, je relèverai le défi.

Wakaratai ne se veut pas un site de formation. Le sujet sera l'apprentissage du Japonais mais je ne vous l'apprendrai pas ici. D'autres sites remplissent déjà ce rôle bien mieux que je pourrais le faire. Mais pour démarrer le tout, je crois quand même que quelques notions de bases doivent être données.

Cela permettra aux moins informés d'être capable de suivre ce qui se dit. Les plus expérimentés n'apprendront rien mais pourront au moins confirmer que je ne dis pas trop de niaiseries :)

Comme ce blog est, évidement, basé sur la communication écrite, je vais commencer par parler de l'écriture. C'est une partie qui ne m'intéressait pas vraiment au début mais mon ami Serj qui en connaissait déjà un bon bout sur le Japonais m'a fortement suggéré d'apprendre les scripts japonais pour m'aider à comprendre la langue en général. Je l'ai fait et, en effet, c'est plutôt incontournable.

Je sais que pour quelqu'un qui commence, le Japonais, c'est du Chinois. Dans un sens, c'est un peu vrai mais dans l'autre, ce n'est pas le cas du tout. Ce sont deux langues très différentes mais elles partagent certains concepts au niveau de l'écriture.

Ça a l'air atrocement compliqué mais il y a moyen de commencer simplement. Je vais seulement présenter ici les divers scripts utilisés pour écrire en Japonais.

Romanji

Ce n'est pas vraiment un script japonais mais on en voit beaucoup en commençant. Le Romanji, c'est simplement écrire du Japonais avec les caractères latins, les nôtres. Par exemple "Wakaratai", c'est du Romanji. Les Japonais n'écrivent normalement pas avec le Romanji mais ça aide en commençant à apprendre.

Hiragana

C'est le script de base, celui que les enfants apprennent en entrant à l'école. On peut écrire n'importe quoi en Japonais juste avec le hiragana. Il contient 46 symboles dont certains peuvent être modifiés par deux "accents". Contrairement à notre alphabet, un symbole de hiragana représente normalement une syllabe plutôt qu'une voyelle ou une consonne.

Par exemple, il y a un symbole pour "wa" (わ), un pour "ka" (か), etc. "Wakaratai", en hiragana, s'écrit わからたい comme vous pouvez le voir sur la bannière.

Katakana

Un concept un peu étrange pour nous, le katakana contient 46 symboles qui fonctionnent presqu'exactement comme le hiragana mais qui sont dessinés très différemment. Par exemple, en katakana "wa" est ワ et "ka" est カ.

Le katakana est utilisé pour représenter les mots de langues autres que le Japonais. C'est un peu comme quand on utilise le Romanji pour écrire du Japonais mais c'est utilisé beaucoup plus souvent car les Japonais importent beaucoup de mots d'autres langues, particulièrement de l'Anglais. Ils les incluent simplement dans leur langue en les écrivant en Katakana.

Par contre, cela leur pose un problème particulier. Le Japonais contient 106 syllabes. Bien que le Katakana permette un peu plus de versatilité, il est loin de pouvoir représenter les 3000 syllabes de la langue anglaise. Les mots anglais utilisés par les Japonais sont donc souvent méconnaissables par les anglophones.

Par exemple "Christmas" s'écrit en katakana: "クリスマス" qui se lit plus ou moins "Kurisumasu".

Kanji

On parlait de Chinois, c'est ça. Les Kanji sont des idéogrammes originalement importées de la culture Chinoise dont certains ont été simplifiés avec le temps. Chaque symbole représente une idée et peut se lire de plusieurs façons. C'est là que la grande complexité du Japonais écrit se trouve car il y a près de 5000 Kanji. Bien qu'un peu moins de 2000 soient couramment utilisés et que 700 sont apparemment suffisant dans la plupart des cas, c'est toute une courbe d'apprentissage pour un occidental.

Par exemple le Kanji suivant 人, signifie en gros "personne". Il peut se lire "jin", "hito" ou de quelques autres façons.

Les Kanji permettent d'écrire de façon plus concise en utilisant moins de symboles pour un mot de plusieurs syllabes. Ils permettent aussi de faire la différence entre les nombreux homophones. Par contre, en Japonais, on ne peut pas écrire seulement avec des Kanji comme en Chinois. Il faut utiliser le hiragana pour certains mots qui n'ont pas de Kanji, pour construire la structure de la phrase à l'aide de petits mots appelés "particules", pour accorder les verbes et les adjectifs et probablement pour d'autres trucs que je ne sais pas encore.

C'est la partie la plus avancée de l'écriture japonaise. Personnellement, je n'ai pas encore commencé à l'étudier réellement. À force de les voir, je suis capable de reconnaître peut-être 20-25 Kanji et je peux probablement en dessiner moins de dix.

Furigana

Pas un script en tant que tel mais un concept bien utile pour nous. Les Furikana sont une façon de clarifier les Kanji pour les jeunes lecteurs ou pour un Kanji rarement utilisé. Il s'agit simplement d'écrire le mot en hiragana ou katakana au dessus du Kanji. Il est ainsi possible de le lire au son. J'étais tellement heureux que ça existe quand j'ai décidé d'essayer de lire un Manga avec mon dictionnaire.


Bon, je crois que c'est assez pour le moment. Comme je disais, ce message risque de ne pas être représentatif de ce que j'écrirai ici dans l'avenir mais je me disais que je devais jeter une certaine base pour qu'on se comprenne au moins un peu.

2008-08-15

Bon, je me lance!

わからたい, wakaratai, je veux comprendre. Ça résume la raison pour laquelle je farfouille dans des sites web et des livres de Japonais depuis déjà plus d'un an.

J'ai récemment, réalisé que j'étais loin d'être seul. C'est assez surprenant le nombre de québécois qui s'intéressent au Japonais, surtout quand on considère que le Japon est pas mal de l'autre côté de la planète. Ceux qui me connaissent en personne savent que j'aime bien discuter de ce qui me passionne. J'ai donc décidé de tenter de former ici une petite communauté intéressée par le Japonais.

J'avoue que je ne suis pas encore tout à fait certain du niveau auquel se situeront les messages sur ce blog. J'espère réussir à le rendre intéressant autant pour ceux qui maîtrisent le Japonais depuis plusieurs années que pour ceux qui n'y connaissent rien et sont seulement curieux. Je vais me fier sur vos commentaires pour orienter le tir alors, s'il vous plaît, ne vous gênez pas.

Notez que ceci est mon premier blog et que je ne suis pas encore totalement à l'aise avec la formule. Par exemple, je n'ai aucune idée de ce avec quoi je devrais commencer…

J'imagine que le plus logique est de répondre à la grande question: Pourquoi?

Pourquoi apprendre le Japonais? J'ai vu bien des regards surpris en disant aux gens que j'apprenais le Japonais dans mes temps libres. "Tu étudies en langue?", "Non."; "C'est pour ton travail?", "Non."; "Tu planifies un voyage?", "Peut-être éventuellement."; "Alors pourquoi?" La meilleure réponse que j'ai trouvée est: "Pour le fun."

Si vous êtes ici, en train de lire ce blog, il y a au moins de bonne chance que vous me trouviez un peu moins étrange que ces gens-là.

Comme la plupart des gens de ma génération, mon premier contact avec la culture Japonaise a été au travers des anime, les versions traduites aux États-Unis et adaptées (pour ne pas dire défigurées) pour être "suitable for children". Puis, vers 1997, quand internet est entré chez moi, j'ai appris que les histoires originales étaient différentes et qu'elles se poursuivaient au-delà de ce qui avait été traduit.

Curieux, j'ai réussi à mettre la main sur quelques épisodes en Japonais sous-titrés. J'en suis rapidement arrivé au point où je préférais systématiquement voir les versions japonaises sous-titrées pour avoir l'histoire originale plutôt qu'une version américanisée. La culture japonaise dont je pouvais voir l'influence clairement pour la première fois, a commencé à m'intéresser.

Au début, un anime en Japonais était une histoire que je lisais simplement, les sous-titres étant ma seule façon d'y comprendre quoi que ce soit même si j'aimais le son de la langue parlée. Puis j'ai commencé à attraper un mot par-ci par là. J'appréciais de saisir la subtilité entre chan, san et sama qui ne se traduit pas vraiment. Et rarement, je comprenais une phrase. Plus je comprenais le Japonais, plus je trouvais que c'était une belle langue.

Puis, j'ai décidé de plonger. J'ai trouvé quelques sites où je me suis informé (certains sont dans la liste de liens sur ce blog). Je me suis procuré un dictionnaire et quelques livres dont je vous parlerai éventuellement. J'ai commencé à sérieusement m'informer sur le Japonais. Ce faisant, j'ai rencontré quelques personnes qui le faisaient aussi et j'ai commencé à penser à faire ce blog.

J'ai récemment réalisé que mon apprentissage ralentissait. J'avais de la difficulté à trouver les réponses à mes questions. J'ai donc décidé de m'inscrire à un cours. Dans les prochaines semaines, ma femme et moi devrions commencer à étudier réellement le Japonais. Je me suis donc dit que c'était le moment parfait pour finalement démarrer ce blog.

Ça résume pas mal comment je me suis rendu ici. Je crois que je vais arrêter là pour l'instant sinon vous allez finir par vous tanner de lire. Je vous avais averti que j'étais volubile sur ce qui me passionne. Attendez-vous d'ailleurs à vois parfois de très longues entrées sur ce blog.

En attendant, j'espère que le concept de ce blog en intéressera plusieurs parmi vous et j'attends vos commentaires.

さようなら